Grâce à la fermeture prochaine de la centrale nucléaire de Fessenheim, le département du Haut-Rhin se voit doter d’un appel d’offre spécifique à son territoire pour la mise en œuvre de 300 MW de panneaux photovoltaïques pour la production d’électricité.
300 MW c’est à peu de chose près 300 millions d’euro d’investissement. C’est une opportunité unique pour la transition énergétique sur notre territoire. Mais la transition énergétique ne signifie pas seulement le passage des énergies fissiles et fossiles aux énergies renouvelables. Ce doit être aussi une appropriation de la production d’énergie par le territoire et les citoyens.
300 MW ce doit aussi être une opportunité de voir se développer l’investissement public et citoyen, du financement à la gouvernance. La transition énergétique est l’occasion de voir les communes, les Sociétés d’économie mixtes (SEM), les citoyens, les acteurs locaux et notamment les entreprises et les associations, investir cette thématique qu’est la production d’énergie sur les territoires.
Les bénéfices de cet appel d’offre doivent participer au développement local, l’argent doit donc rester dans ces territoires : il faut que ces investissements soient portés localement. En outre, un tel projet, porté par des habitants et des collectivités, apporte une nouvelle maturité au territoire pour sa transition énergétique.
Nous souhaitons que les porteurs de projets associent les collectivités, les SEM, les citoyens et les associations à leurs projets, tant au niveau du financement que de la gouvernance.
Afin de proposer aux collectivités et aux propriétaires privés des solutions concrètes pour le développement et le financement de ces projets solaires publics et citoyens, Alter Alsace Energies a noué un partenariat avec le fonds citoyen Energie Partagée Investissement et la SEM SIPEnR.
Ces 2 acteurs nationaux expérimentés dans la réalisation de projets EnR publics et citoyens (solaire, éolien, géothermie,…) ont souhaité s’engager aux côtés d’Alter Alsace Energies et garantir une gouvernance publique et citoyenne.
Nous alertons également les pouvoirs publics sur la nécessité que cet appel d’offres permette réellement de voir émerger des projets locaux qui n’auraient pas pu être lauréats d’un appel d’offres « classique ».
Dans ce cadre, nous proposons de scinder en 2 ou 3 catégories de puissance des parcs solaires au sol, actuellement prévus dans une même tranche de 500 kWc à 30 MWc. En effet, les très gros parcs de 20 à 30 MWc bénéficient d’un effet d’échelle qui leur aurait permis de répondre à un appel d’offre classique non régionalisé, et ils concurrencent les projets locaux des collectivités haut-rhinoises qui disposent de terrains dégradés plus petits (anciennes déchetteries par exemple).
Communiqué de presse cosigné par