En primaire, l’énergie c’est la vie ! #énergie #éducation #ecole

À l’école primaire, les interventions des éducatrices d’Alter Alsace Énergie s’inscrivent toujours dans une démarche de projet. L’objectif est que les élèves construisent des connaissances qui leur permettront de modifier leur comportement et leurs habitudes, de repérer les gaspillages et de trouver des solutions qui amènent plus de sobriété. Ils découvrent puis s’approprient la question de l’énergie en s’impliquant. Ces projets partent des représentations que les enfants ont de l’énergie, s’appuient sur leur questionnement, se poursuivent par des enquêtes et mettent œuvre le tâtonnement expérimental. Avant de s’ouvrir sur le monde, la phase de prise de conscience se concentre sur leurs gestes quotidiens et leurs conséquences.

L’éducation à l’éco-citoyenneté, à la sobriété et la découverte de l’énergie constituait un des axes des apprentissages dans ma classe de CM1/CM2. Les projets, menés parfois avec AAE, débouchaient sur des réalisations concrètes qui avaient souvent une composante festive et vivante. Par exemple, pendant plusieurs années, nous organisions des « samedis sans voiture » pour encourager parents et enfants à faire le trajet à pied, à vélo, en trottinette, mais, surtout pas en voiture ! À l’accueil, tous les enfants de l’école interprétaient pour leurs parents, une chanson écrite par mes élèves. Ils disaient leur plaisir de marcher, de courir, leur besoin de mouvement et de liberté, les bienfaits du vélo, le danger des voitures et des embouteillages devant l’école.

Moi j’aime bien courir et sauter.

Je voudrais bien plus souvent marcher.

Dans la voiture, je n’peux pas bouger

Je voudrais, venir à l’école à pied !

Non seulement, c’était la fête, mais ce projet permettait de réelles modifications des pratiques vers plus de sobriété dans les déplacements. Les élèves de l’école étaient plus nombreux à venir à bicyclette ; des ateliers d’apprentissage du vélo et une sortie d’une journée de 30 km à vélo ont été organisés. La classe « découverte de l’environnement et VTT », dans les Vosges, était la « cerise sur le gâteau » !

Les enfants faisaient de multiples recherches sur les conséquences de l’utilisation des énergies fossiles sur le réchauffement climatique. En mathématiques, ils effectuaient des calculs de consommation d’essence, de vitesse, de temps de déplacement. Pour organiser des sorties en tram ou en train à Mulhouse, Bâle ou Strasbourg, ils apprenaient à utiliser les transports en commun : lecture des grilles d’horaires et des itinéraires.

Ce travail s’accompagnait de la mise en place de responsables « chauffage » « aération de la classe » « fermeture des portes du bâtiment » « lumières » « météo » « compost » « recyclage du papier ».

Tout naturellement, de nouveaux projets interdisciplinaires renforçaient la découverte et la compréhension des énergies renouvelables :

  • Réalisation de calendriers des gestes sobres, d’un journal de reportages fictifs sur Solheim, ville des énergies renouvelables…
  • Expériences sur l’énergie solaire, la course du soleil, l’effet de serre, la convection de l’air chaud, les isolants…
  • Fabrication de chauffe-eau solaires, de petites voitures et de bateaux équipés de cellules photovoltaïques, de moulins à air chaud, d’un séchoir à fruits solaire, de moulins à vent… pour une expo sur les énergies renouvelables

Dès l’école primaire, l’énergie, c’est la vie !

Réalisés par les élèves dans le cadre de la classe coopérative, ces projets construisent leur écocitoyenneté, donnent du sens à leurs apprentissages et leur permettent de devenir autonomes en agissant.

 

Annie de Larochelambert
Professeure de écoles à la retraite
Vice-présidente d’AAE

 

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